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4 vérifications avant d’utiliser un kit de terrain autonome microbien à votre satisfaction

Dans notre dernier article, nous avons parlé de l’utilité des kits de terrain et de leurs applications potentielles, en nous inspirant de la norme ISO 17381  » Sélection et application des méthodes des kits d’essai prêts à l’emploi dans l’analyse de l’eau « .

Il y a 4 chapitres principaux dans cette norme que nous devrions considérer :

  1. Définir à quoi serviront les kits : c’est le champ d’application.
  2. Vérifier le fonctionnement du kit, c’est-à-dire s’assurer qu’un composant de l’échantillon n’interfère pas avec la technique de détection.
  3. Documenter ce que nous faisons
  4. Former ceux qui feront

Comme ces kits sont généralement conçus pour être simples à utiliser et sont dérivés de techniques de laboratoire, les interférences potentielles (deuxième chapitre) sont généralement connues en consultant la littérature et ne nécessitent pas beaucoup de travail.

1-Définir ce que nous voulons que le kit fasse en termes pratiques

Quelle est la portée de la détection ?
Par exemple, un fournisseur recommande une limite analytique pour l’équipement que nous venons d’acheter :  » nous ne pouvons pas garantir que l’équipement fonctionnera correctement si la concentration de micro-organismes est supérieure à XX « . Nous voulons une gamme de détection centrée sur cette limite XX, +/- 1 log.

Le produit que vous voulez tester est-il physiquement et chimiquement compatible avec la technique du kit ?
Par exemple, si le produit contient des matières en suspension ou est opaque, un kit basé sur une détection optique peut ne pas être la voie la plus simple à emprunter.

Sera-t-il facile à vivre une fois utilisé en routine ?

Voici quelques suggestions de sujets à considérer :

  • La rapidité de la mise en place, de la manipulation, des résultats
  • Il y a mobile et mobile. Doit-il tenir dans une poche ou dans une mallette ?
  • Coût d’acquisition initial (équipement), coût par test, coût de possession (formation, maintenance, ..).
  • De quel degré de confiance dans les résultats avons-nous besoin pour prendre les bonnes décisions ?
    Par exemple, une technique semi-quantitative peut avoir l’avantage du coût ou de la rapidité, mais générer plus de faux positifs et négatifs qu’une technique quantitative. Cela peut être bien… ou pas.
  • Fréquence d’utilisation pour les tests de routine ou pour le dépannage. Est-ce que (fréquence x coût par test) correspond à notre budget ?
  • Une corrélation avec une référence ou des résultats de laboratoire est-elle critique, importante ou agréable à avoir ?
    La question peut être particulièrement importante pour les tests microbiologiques, car différentes techniques peuvent donner des résultats très différents.
  • Disponibilité et facilité d’acquisition : si nous optons pour l’utilisation d’un kit de terrain, nous ne voulons pas risquer de retarder nos opérations pour une question d’approvisionnement.

Vous décidez ce que vous voulez !

 » Si l’on ne sait pas vers quel port on navigue, aucun vent n’est favorable. « Sénèque

2- Est-ce que ça va marcher ?

Il faut surtout faire attention aux  » interférences « .

Avec les kits de microbiologie utilisant une méthode par culture, les conservateurs ou les biocides vont interférer avec la croissance des micro-organismes, puisque c’est la raison de leur présence.

On ajoute du chlore à l’eau du robinet pour empêcher les micro-organismes de se multiplier dans les canalisations de distribution, on ajoute des conservateurs aux cosmétiques, des biocides aux bains-marie utilisés pour laver les produits solides…

Comme les kits de terrain sont souvent dérivés de techniques de laboratoire, la façon de traiter ces situations est souvent connue du public.Une solution développée en laboratoire est probablement applicable au kit de terrain, par exemple la neutralisation du chlore avec du thiosulfate, ou la dilution de l’échantillon dans d’autres cas.

Une grosse veille, mais pas forcément un gros travail !

3- Document

La liste des choses que nous devons documenter peut être décomposée :

  • Le domaine d’utilisation: que veut-on mesurer, quelle gamme, quelle nature de produits, comment éviter les interférences, gamme de températures, pH, précautions de stockage, durée de conservation…
  • Utilisation: instructions sur la façon d’utiliser le produit, description du réactif et de l’équipement, réactifs et équipement supplémentaires.
  • Échantillonnage: description de la quantité, du volume et de la manipulation de l’échantillon.
  • Protocole: hygiène et sécurité, manipulation pas à pas (pictogramme), temps de réaction (& intervalles), constatation des résultats, nettoyage et entretien.
  • Résultats: méthodes d’évaluation des résultats, tables de conversion, facteurs.
  • Élimination (déchets).
  • Caractéristique de la méthode, comme l’étalonnage, le certificat de qualité, les contrôles (normes)
  • Références à la procédure et informations complémentaires (applications possibles).

Nous pouvons gagner du temps en ajoutant cette exigence à la partie 1, comme critère de sélection du kit. Le dernier point est :  » Quelle part de la documentation le fournisseur du kit peut-il fournir ? « 

4-Train

Notre organisation est responsable de l’application correcte de la méthode, ce qui implique la formation des utilisateurs.
Les tests sur le terrain sont généralement conçus pour être utilisés dans des conditions inhabituelles : ils sont simples et robustes.

L’ISO souligne que le personnel doit avoir suivi une formation de base (par le fournisseur ou l’entreprise) et comprendre :

  • Performances des tests
  • Influence de la matrice
  • Limites
  • Échantillonnage
  • Dangers et comment les éviter
  • Élimination
  • Assurance de la qualité

La documentation développée dans la partie 3 fournit les bases de la formation. Il ne reste plus qu’à disposer d’échantillons et de temps pour s’exercer jusqu’à ce que les résultats soient satisfaisants.

La norme ISO 17381 se présente en soulignant que l’utilisation de kits de terrain autonomes peut être très pratique.
Dans la plupart des cas, ce sera parce que le fournisseur du kit est prêt à répondre à nos demandes.

Rappelez-vous : la microbiologie, c’est comme la cuisine (il ne faut pas lécher la cuillère).